BIOGRAPHIE d’un militant pour l’indépendance HADJ ABDELAZIZ LAHRECH
Feu Hadj Abdelaziz LAHRECH ben Ahmed né le 18 nov. 1918 à
Salé et décédé en 1994 fut marié à Feu Hadja Kenza HASSAR bent Boubker qui lui
donna 6 enfants: Anissa, Salahddine, Taoufiq, Fouad, Amine et Abdelilah. la France la Kasbah Oufella 1934 a
Il fréquente » l’école des notables » de SALE puis le lycée Gouraud de Rabat.
(1)
Son père Ahmed ben Haj Mohamed était connu pour ses commerces florissants dans
les tissus importés de Manchester et son grand père Hadj Mohamed détenait un
Dahir de respect et de considération du Sultan Moulay El Hassan du 10 avril
1884.(2)
La maison familiale de Salé, de style Riad andalous, fait désormais parti du
patrimoine historique du Maroc.
Cette demeure toujours ouverte aux nationalistes de tous bords a abrité le 28
aout 1930 la centaine de signataires de la pétition contre le Dahir Berbère
promulgué en mai 1930 parmi lesquels figurent Ahmed ben Hadj Mohamed LAHRECH et
un de ses fils Boubker LAHRECH.
L’appel au « latif » lancé a SALE, relayé dans les principales cités du Maroc,
et la pétition ci-dessus remise au Sultan et au Résident général conduira
Ce texte aura entraîné la première réaction nationaliste des élites marocaines
contre l'occupant et consacré leur volonté de résistance.
Nombreux s’accordent aujourd’hui à reconnaitre que cet épisode constitue l’acte
fondateur de la prise de conscience politique qui conduira quatorze ans plus
tard à la signature du manifeste de l’indépendance du 11 janvier 1944.
Jeune militant dans le Parti Démocratique pour l’Independence(PDI) et
fonctionnaire dans l’administration des PTT, Abdelaziz LAHRECH fut
l’instigateur des grèves des postiers de Rabat, soutenant le manifeste de
janvier 1944, ce qui lui a valu sa révocation de l’administration par arrêté
directorial du protectorat et un emprisonnement de trois mois. (2)
Il va alors s’installer à AGADIR ou il exercera ses talents de commerçant tout
en devenant un des leaders du PDI dans le grand Sud.
Son parti préparait un accueil « aux cocktails Molotov » pour de la 1ére visite
officielle du Général Guillaume fin 1952 à Agadir et la veille, Abdelaziz fut
convoque par le Commissaire divisionnaire auprès de qui il refusa de dénoncer
ses «acolytes», ce qui valut une nouvelle incarcération. Le bilan de ce
résident général au Maroc fut globalement négatif.
Abdelaziz participe activement à l’organisation de nombreuses manifestations
politiques, meetings du PDI, et fêtes du trône dès 1956 pour fêter le retour
d’exil de Feu Mohamed V.
On le retrouvera à plusieurs occasions avec ses compagnons de lutte : Mohammed
Cherkaoui, Abdelhadi Boutaleb, , Thami Ouazzani, Ahmed Maaninou, Ahmed Aouad,
Ahmed Bensouda, Abdellah Aouad, Abdeslam Bensaid entre autres…
A l’indépendance, il bénéficie d’un préjudice à caractère politique de 13
années, puis il réintègre son administration où il occupera plusieurs fonctions
: inspecteur principal des télécommunications, délégué des PTT, sous-directeur
régional des PTT des provinces d’Agadir et Tarfaya avant de prendre sa retraite
anticipée en 1972, lassé par l’ingratitude des pouvoirs publics.
Frustré d’avoir été bafoué dans ses droits par un ministre des PTT pour un
avancement de grade, il fut le premier marocain à entamer un procès contre
l’Etat dans les années 1960.
La cour suprême de Rabat a rendu un verdict en sa faveur le 12 Mai 1967 sous N°
67 Dossier administratif N° 239/6 (DN 49923).
Il cru alors a ce moment en la justice de son pays, mais l’absence d’exécution
de ce jugement en dépit de ses multiples réclamations aux plus hauts niveaux de
l’Etat lui laissera un gout très amer jusqu'à son décès.
Ce procès unique à l’époque est cité comme exemple dans les cours de droit à l’école
nationale des ingénieurs des télécommunications à Rabat et dans d’autres
facultés.
Le soir du séisme d’Agadir, le 29 février 1960, il se retrouve par hasard à
jouer aux cartes dans le café maure de
Quelques mois plus tard il participe à la reconstruction d’Agadir, sa ville
adoptive ou la majorité de ses enfants sont nés ou y vivent encore.
Il repose en paix dans sa ville natale SALE ou il s’est éteint à l’âge de 76
ans.
Pièces jointes : (1) A l’école des notables a cote de Larbi Hassar qui
deviendra le !er pharmacien marocain
- (2) Copie du Dahir de Respect et de considération de Moulay Hassan a LAHRECH
(10 avril 1884)
- (2) Extrait du livre en arabe de l’historien Mustapha Bouachra
- (3) Billet de sortie de prison de Abdelaziz LAHRECH N° E 11127 du 5 Mai
1944(Pénitencier d’Ali Moumen) avec ses propres mentions manuscrites
- (4) Extrait de presse et photo abdelaziz lors de la 1ère FETE DU TRONE le 18
Novembre
LIENS ENCYCLOPEDIE EN LIGNE WIKIPEDIA :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dahir_berb%C3%A8re