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Facebookers Sans Frontieres

29 novembre 2009

BIOGRAPHIE d’un militant pour l’indépendance HADJ ABDELAZIZ LAHRECH

Feu Hadj Abdelaziz LAHRECH ben Ahmed né le 18 nov. 1918 à Salé et décédé en 1994 fut marié à Feu Hadja Kenza HASSAR bent Boubker qui lui donna 6 enfants: Anissa, Salahddine, Taoufiq, Fouad, Amine et Abdelilah.
Il fréquente » l’école des notables » de SALE puis le lycée Gouraud de Rabat. (1)
Son père Ahmed ben Haj Mohamed était connu pour ses commerces florissants dans les tissus importés de Manchester et son grand père Hadj Mohamed détenait un Dahir de respect et de considération du Sultan Moulay El Hassan du 10 avril 1884.(2)
La maison familiale de Salé, de style Riad andalous, fait désormais parti du patrimoine historique du Maroc.
Cette demeure toujours ouverte aux nationalistes de tous bords a abrité le 28 aout 1930 la centaine de signataires de la pétition contre le Dahir Berbère promulgué en mai 1930 parmi lesquels figurent Ahmed ben Hadj Mohamed LAHRECH et un de ses fils Boubker LAHRECH.
L’appel au « latif » lancé a SALE, relayé dans les principales cités du Maroc, et la pétition ci-dessus remise au Sultan et au Résident général conduira

la France

au retrait du Dahir Berbère, perçu par les intellectuels de l’époque comme une tentative de division du peuple marocain.
Ce texte aura entraîné la première réaction nationaliste des élites marocaines contre l'occupant et consacré leur volonté de résistance.
Nombreux s’accordent aujourd’hui à reconnaitre que cet épisode constitue l’acte fondateur de la prise de conscience politique qui conduira quatorze ans plus tard à la signature du manifeste de l’indépendance du 11 janvier 1944.
Jeune militant dans le Parti Démocratique pour l’Independence(PDI) et fonctionnaire dans l’administration des PTT, Abdelaziz LAHRECH fut l’instigateur des grèves des postiers de Rabat, soutenant le manifeste de janvier 1944, ce qui lui a valu sa révocation de l’administration par arrêté directorial du protectorat et un emprisonnement de trois mois. (2)
Il va alors s’installer à AGADIR ou il exercera ses talents de commerçant tout en devenant un des leaders du PDI dans le grand Sud.
Son parti préparait un accueil « aux cocktails Molotov » pour de la 1ére visite officielle du Général Guillaume fin 1952 à Agadir et la veille, Abdelaziz fut convoque par le Commissaire divisionnaire auprès de qui il refusa de dénoncer ses «acolytes», ce qui valut une nouvelle incarcération. Le bilan de ce résident général au Maroc fut globalement négatif.
Abdelaziz participe activement à l’organisation de nombreuses manifestations politiques, meetings du PDI, et fêtes du trône dès 1956 pour fêter le retour d’exil de Feu Mohamed V.
On le retrouvera à plusieurs occasions avec ses compagnons de lutte : Mohammed Cherkaoui, Abdelhadi Boutaleb, , Thami Ouazzani, Ahmed Maaninou, Ahmed Aouad, Ahmed Bensouda, Abdellah Aouad, Abdeslam Bensaid entre autres…
A l’indépendance, il bénéficie d’un préjudice à caractère politique de 13 années, puis il réintègre son administration où il occupera plusieurs fonctions : inspecteur principal des télécommunications, délégué des PTT, sous-directeur régional des PTT des provinces d’Agadir et Tarfaya avant de prendre sa retraite anticipée en 1972, lassé par l’ingratitude des pouvoirs publics.
Frustré d’avoir été bafoué dans ses droits par un ministre des PTT pour un avancement de grade, il fut le premier marocain à entamer un procès contre l’Etat dans les années 1960.
La cour suprême de Rabat a rendu un verdict en sa faveur le 12 Mai 1967 sous N° 67 Dossier administratif N° 239/6 (DN 49923).
Il cru alors a ce moment en la justice de son pays, mais l’absence d’exécution de ce jugement en dépit de ses multiples réclamations aux plus hauts niveaux de l’Etat lui laissera un gout très amer jusqu'à son décès.
Ce procès unique à l’époque est cité comme exemple dans les cours de droit à l’école nationale des ingénieurs des télécommunications à Rabat et dans d’autres facultés.
Le soir du séisme d’Agadir, le 29 février 1960, il se retrouve par hasard à jouer aux cartes dans le café maure de

la Kasbah Oufella

d’où il ressort miraculeusement avec deux de ses amis. Cette nuit, dans la seule Kasbah, il y eu 7 rescapés et 3500 victimes toutes enterrés sous les décombres.
Quelques mois plus tard il participe à la reconstruction d’Agadir, sa ville adoptive ou la majorité de ses enfants sont nés ou y vivent encore.
Il repose en paix dans sa ville natale SALE ou il s’est éteint à l’âge de 76 ans.

Pièces jointes : (1) A l’école des notables a cote de Larbi Hassar qui deviendra le !er pharmacien marocain
- (2) Copie du Dahir de Respect et de considération de Moulay Hassan a LAHRECH (10 avril 1884)
- (2) Extrait du livre en arabe de l’historien Mustapha Bouachra
- (3) Billet de sortie de prison de Abdelaziz LAHRECH N° E 11127 du 5 Mai 1944(Pénitencier d’Ali Moumen) avec ses propres mentions manuscrites
- (4) Extrait de presse et photo abdelaziz lors de la 1ère FETE DU TRONE le 18 Novembre

1934 a

SALE

LIENS ENCYCLOPEDIE EN LIGNE WIKIPEDIA :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dahir_berb%C3%A8re

 

http://www.facebook.com/notes/taoufiq-lahrech/biographie-dun-militant-pour-lindependance-hadj-abdelaziz-lahrech/211114934467

 

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